C’est pourquoi le Coran dit: « Il n’y a aucune contrainte à (accepter) la religion[1] (le système et l’ordre d’Allah ; sunnatullah) » Autrement dit, aucun individu, organisation ou gouvernement n’a le droit ou la responsabilité de faire appliquer un règlement religieux à une autre personne, puisque ce n’est pas quelque chose qui peut être obtenue par la contrainte. Disons que vous êtes un croyant, mais que vous n’assistez pas à la prière collective du vendredi, mais vous croyez en Allah, l’authenticité du Coran, et que Muhammad (saw) est le Rasûl d’Allah... Maintenant, si je devais vous menacer et vous forcer à assister à la prière du vendredi, vous pourriez finir par y aller, mais tout à fait involontairement. Faire quelque chose sans le vouloir vraiment, est une forme d’hypocrisie ! Par conséquent, la contrainte réduirait un croyant à l’état d’un hypocrite ! Personne n’a le droit d’imposer une telle réduction à qui que ce soit ! Personne n’a la compétence pour imposer une loi religieuse à qui que ce soit ! C’est ce que le Coran enseigne ; le Coran encourage chacun à tracer son chemin selon sa propre volonté consciente et son intelligence.
C’est pourquoi, il est dit que l’Islam est une « invitation » !
Les pratiques connues comme les piliers de l’Islam sont des ‘’propositions’’ ; elles offrent à la personne la possibilité de se conformer à certaines recommandations pour atteindre les résultats favorables, ou de refuser cela à leurs risques et périls. Il appartient à chacun de décider de tirer profit de cela ou non.
L’Islam encourage la personne à reprendre certaines pratiques à la suite de leur propre choix conscient basé sur leur propre conviction personnelle et dans la préparation de leur propre au-delà. Il n’y a aucune contrainte ! En outre, nous tous sommes invités à suivre le Rasul d’Allah (saw), pas un cheikh ou une tariqah ou une école particulière de l’Islam. La religion s’adresse à l’intellect ; elle favorise la contemplation et l’introspection. La religion encourage l'individu à concevoir et à diriger son propre chemin dans la vie. La compréhension par chaque personne du Coran et des enseignements de Rasulullah (saw) est donc bénéfique à elle-même. L’Islam ne précise aucune forme de suivisme aveugle ! Au contraire, il encourage l’homme à utiliser son intelligence et sa raison.
C’est pourquoi j’insiste sur l’importance de la recherche et de l’enquête pour définir l’orientation à donner à sa vie. C’est pourquoi aussi je m’abstiens d’imposer un rôle de leader religieux à quiconque et que je n’appelle personne à suivre ma compréhension ou moi-même ! Peu importe la façon dont les ignorants voudraient m’étiqueter ; ces étiquettes n’ont aucune validité. Les postes, les grades et les étiquettes religieuses ne s’appliquent pas dans l’Islam.
Nous devons évaluer les enseignements de la religion avec réalisme. Les pratiques qui sont conseillées par le Rasul d’Allah (saw) ne sont pas un arrangement global, un tout « à prendre ou à laisser ». Il ne s’agit pas de devoir faire tout ou rien. Ceci est une conception erronée. Le Coran recommande beaucoup de pratiques, par exemple effectuer la prière rituelle (salat), le jeûne, donner l’aumône (Zakat), effectuant le pèlerinage (Hadj), s’abstenir de choses comme le mensonge, la médisance, l’adultère et le jeu de hasard, etc. En proportion de ce que nous appliquons et respectons ces interdits dans notre vie, dépendra le bénéfice que nous en tirerons, et en proportion de notre négligence seront également les conséquences que nous aurons à subir. Si l’on peut jeuner pendant le mois de Ramadan, mais qu’on ne peut pas effectuer la salat quotidienne, c’est bien ; il serait erroné d’abandonner le jeûne juste parce qu’on ne prie pas. C’est une énorme erreur de formuler de tels jugements et d’empêcher les gens de prier ou de jeûner. Les conséquences du non-respect de certaines pratiques n’engagent que la personne seule qui en répondra; Nul n’a le droit de porter des jugements au nom d’Allah !